Première opération, stratifier une bande de renfort transversale faite de 3 couches de tissus triaxial 750gr à l’intérieur de la coque à l’emplacement des poutres avant et arrière. Une petite astuce en passant : 3 couche de 750gr, c’est 3 mm d’épaisseur une fois stratifiées. Pour éviter d’avoir une si grosse surépaisseur et ainsi facilité la pose de l’enduit et le ponçage, j’ai découpé des bandes de tissus de largeurs différentes (tout en étant supérieure aux préconisations de l’architecte) que j’ai posé en commençant par la plus étroite et en terminant par la plus large.
Maintenant, il faut fixer les poutres à la coque centrale, et pour cela, il faut faire des découpes dans la coque, sans se tromper ! Mais avant, il faut que la coque soit de niveau dans le sens du « roulis » et dans celui du « tangage » : un niveau à bulle, une règle, un niveau laser et c’est parti …
Pour mettre la coque de niveau, il faut une surface de référence et il n’y a pas à chercher longtemps, il n’y en a qu’une : le tableau arrière. La verticale du tableau arrière me permet de régler le « tangage », son bord supérieur le « roulis ». C’est une opération longue qui nécessite de la méthode et de la précision. Une fois la coque de niveau, j’ai effectué des contrôles du « roulis » avec la règle et le niveau à l’emplacement (que j’avais pris soin de marquer) des couples du mannequin. Ensuite, à l’aide du niveau laser, j’ai tracé les emplacements des découpe sur la coque pour encastrer les poutres. Encore une fois, c’est long, très long lorsque l’on est méticuleux et que l’on vérifie tout 3 ou 4 fois, mais c’est de la géométrie du multicoque dont on on parle!
Pour faciliter la pose de la poutre arrière, je pose la cloison sous cockpit, elle servira d’appuis au montage destiné à caler la poutre. Sur la photo ci-dessous, on voit bien l’emplacement des 3 couches de tissus de renfort.
La poutre arrière est posée dans son logement puis mise à niveau (dans les trois dimensions) et alignée parallèlement et à la distance correcte du tableau arrière ainsi qu’à la bonne hauteur, c’est pas facile mais avec de la patience, on y arrive. If faut être deux pour mettre la poutre en place tellement elle est lourde et puis, c’est bien plus facile d’être deux pour l’aligner et c’est plus rapide. Une fois bien calée, il ne restait plus qu’à faire de jolis joins congés à l’époxy chargée de fibre de cellulose. Sur la photo ci-dessous on voit nettement « l’échelle » utilisée pour mettre la poutre à niveau dans le plan longitudinal et et le plan transversal.
Je répète l’opération pour la poutre avant après avoir modifié mon « échelle » de calage pour tenir compte du fait que la bannette avant sera relevée de 8 cm. Les poutres son en place et je vois enfin un changement visuel sur la coque depuis des semaines.
Prochaine étape: la pose des cloison et la fabrication des caissons étanches. J’ai en effet décidé de remplir tous les caissons scellés de mousse PU expansible, mais ce sera l’objet du prochain article…