En mai 2021, après 2 confinements, je vendais mon dernier voilier, en jurant que ce serait le dernier, marre de payer une place au port pour quelques navigations annuelles. Désormais je passerais par la location pour naviguer et si possible dans d’autres pays et au soleil ! De la randonnée côtière en couple ce sera maintenant mon objectif…
Et puis, un jour, je tombe sur un article sur un petit trimaran transportable de 7 mètres, et ça fait tilt. Bon sang, mais c’est bien sûr !
- Qui dit transportable dit pas de place au port à payer à l’année et possibilité de l’amener à l’endroit où on veux naviguer.
- Un trimaran, ça va vite, deux fois plus vite qu’un monocoque, c’est l’idéal pour des navigations sur de courtes périodes où on souhaite profiter des lieux visités sans passer tout son temps en mer.
- Un trimaran c’est « beachable », parfait pour la randonnée côtière.
J’ai donc commencer à me documenter sur ce type de voilier pour m’apercevoir assez vite que, même d’occasion, ce n’était pas dans mes moyens. Jusqu’à ce que je tombe sur le site de la Team Scarab Multihulls. Les trimarans proposés ont une bonne bouille, semblent simple à construire (possibilité de les construire en contreplaqué / époxy), le tout pour un budget raisonnable. Je commande donc les « study plans » des Scarab 22 et 670, le Scarab 670 présentant l’avantage d’utiliser un mat et des voiles de hobie cat 18 que l’on trouve facilement sur le marché de l’occasion.
J’ai étudié ces plans pendant plusieurs mois, fait des calculs, demandé des devis … C’était encore un peut juste au niveau budget. Je me suis donc intéressé à leur petit frère le Scarab 650 et après une longue réflexion et moyennant quelques modifications j’ai finalement opté pour ce trimaran. Après avoir commandé les plans pour la modique somme de $210 australiens (jeu de plan complets + fichiers DXF pour la découpe du contreplaqué), je me suis mis sur mon ordinateur pour apporter quelque modifications :
- Je ne suis pas fan de la dérive déportée sur la coque centrale, je vais donc déplacer les dérives dans les flotteurs (cf Scarab 670).
- Pour améliorer le confort de la couchette avant en la surélevant je vais rallonger le roof jusqu’à l’étrave, comme sur le Corsair 760, ce qui permettra également de gagner en hauteur au dessus du lit.
- Le bout dehors traverse la baille à mouillage et sa réalisation me semble délicate, je vais donc modifier son système d’encrage.
- Pour me permettre de tenir debout au pied de la descente, je vais adopter le système de capot du Scarab 670 : pantographe pour surélever le capot, comme sur le Corsair 760, mais avec une partie coulissante classique en plexiglas.
- Pas fan non plus du long plexiglas servant de « fenêtre » que je remplacerais par des hublots ouvrant.
- Enfin, je vais redessiner la liaison entre les bras des flotteurs pour y ajouter un petit coffre de rangement.
Ces modification ne m’empêchant pas de commercer le chantier, c’est parti, je commande la découpe numérique de l’ossature de la coque à mon menuisier.